Notre rocambolesque histoire féline de 2024

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En 2024, il m’est arrivé des histoires de chats rocambolesques mêlant disparitions mystérieuses, naissances inattendues et aventures inoubliables, qui pourraient presque rivaliser avec un roman d’aventures félines. Si vous n’aimez pas les chats, passez votre chemin. Sinon, je vous raconte tout dans un thread !

Depuis 2020, nous avions un chat, Raymond, en référence à Raymond d’Animal Crossing.

Vous connaissez probablement l’écho qu’a eu le jeu Animal Crossing durant le confinement. En 2020, ce jeu s’est vendu à plus de 30 millions d’exemplaires dans le monde, devenant un phénomène culturel et offrant un véritable échappatoire à des millions de joueurs en quête de sérénité. Il faut dire que le jeu promettait de s’évader sur une île déserte et faire sa petite vie chatoyante alors que l’on était obligés de rester chez soi… Raymond y est un personnage (chat) aux yeux vairons qui allie charme et personnalité.

Bref, Raymond est arrivé chez nous et il a rapidement été adopté, notamment par mon fils de 4 ans à l’époque, qui a réussi à le dresser et en faire son meilleur ami.

L’été dernier, en juillet 2024, nous étions partis quelques jours en vacances en Sicile. La garde de Raymond était assurée par une « cat-sitteuse » qui venait lui ouvrir la porte, le nourrir et jouer avec lui.

Derrière chez nous, nous avons de la chance, il y a un îlot de verdure fermé par les maisons. Impossible donc d’accéder aux rues sans passer par les maisons. Ça rend l’environnement très sécurisant et c’est même honnêtement un « paradis » pour les chats. D’ailleurs, j’ai parfois l’impression qu’il s’y passe des aventures comme dans les romans « La guerre des clans ».

Avec le temps, Raymond s’était même lié d’amitié pour une autre chatte. On l’a connue toute petite ; elle est apparue comme ça de nulle part. On pensait même initialement que c’était un petit mâle, mais nous avons compris avec le temps que c’était une femelle. Quelque chose nous semblait d’ailleurs étrange : elle ne semblait appartenir à personne. Elle n’avait pas de collier, semblait se nourrir exclusivement avec nous, et personne dans le voisinage n’avait signalé sa disparition. De plus, elle avait un comportement méfiant et farouche, ce qui nous laissait penser qu’elle n’avait pas été habituée à une présence humaine régulière.

Les premières fois où on l’a vue, j’ai voulu la tenir dans les bras et elle m’a lacéré mon tee-shirt.

Cutteuse et Raymond sur le mur de chez nous, toujours en duo pour explorer et garder leur territoire…

On l’a appelée « Cutter » quand on pensait que c’était un mâle ; on n’a pas trouvé d’autre nom que « Cutteuse » pour féminiser son petit nom… En tout cas, elle était toujours en compagnie de Raymond. Il y avait un je-ne-sais-quoi qui laissait imaginer qu’ils avaient commencé à former un duo.

La cat-sitteuse venait donc régulièrement ouvrir la porte à Raymond durant nos vacances, remettre des croquettes et en réalité, s’occupait aussi un peu par la force des choses de Cutteuse.

Seulement voilà, Raymond a disparu. Comme ça, du jour au lendemain. Pour être précis, il est apparu une dernière fois sur notre caméra de surveillance côté cour quelques heures avant notre retour.

Au début, ne pas le voir nous accueillir nous a semblé étrange et, au fil des jours qui passaient, l’inquiétude est arrivée, puis a même succédé à une forme de désespoir, de deuil… Il nous est resté un grand vide ne le voyant jamais revenir. Ma théorie catastrophe, c’était que Raymond ait pu se faire enfermer dans une dépendance dans le quartier alors que les gens seraient partis en vacances. Il était probablement mort de faim. Une autre théorie que l’on avait était qu’il puisse avoir profité d’une maison qui était souvent ouverte à tous les vents à cause de travaux qui s’y déroulaient et être sorti côté rue…

Ce qui était très déstabilisant, c’est que Cutteuse, elle, n’avait pas disparu. Elle a même commencé à prendre ses marques avec nous en l’absence de Raymond et, bien qu’elle conserve un caractère un peu sauvage, elle a commencé à rentrer chez nous de plus en plus régulièrement. Elle a participé à combler en partie le vide laissé par l’absence de Raymond et a accepté de se laisser un peu apprivoiser. J’ai d’ailleurs acté le fait que je la soignais : j’ai commencé à lui donner de l’anti-puces quand j’ai vu qu’elle en souffrait.

Du reste, le temps passant, on a commencé à remarquer que le ventre de Cutteuse s’agrandissait.

Avec le temps, il nous a même semblé que, quand on posait notre main sur son ventre, ça… bougeait ! L’été avançait et un samedi matin de fin août, pour en avoir le cœur net, je suis allé chez notre vétérinaire.

Il ne leur a fallu que quelques minutes pour nous indiquer que :

  1. Elle n’était pas pucée et n’avait pas de propriétaire officiel
  2. Elle était « bien pleine »

De retour du vétérinaire, je suis allé acheter un grand carton et on a commencé à concevoir avec mes fils un espace pour qu’elle puisse mettre bas, avec les indications trouvées en ligne dans ce type de cas. Après ce petit bricolage, et après le déjeuner, je suis allé faire une sieste. Cutteuse m’accompagnait, mais, ce jour-là, elle avait une attitude assez inhabituelle. Beaucoup de ronronnements et quelques halètements. J’ai commencé à comprendre qu’elle était en train de commencer à mettre bas… quelques heures après la fabrication de son nid !

Et les chatons ont commencé à naître les uns après les autres. Je crois que ça a duré de 15h jusqu’à 23h30 ; on avait une contrainte qui nous avait obligés à nous absenter en soirée et quand on est revenus, Cutteuse était entourée de 4 bébés chats et d’un cadavre pour un petit qui n’avait pas survécu. Techniquement, celui-ci semblait lutter quand on est revenus et avant qu’on aille se coucher. Le lendemain matin, il était immobile, paisible, et nous avons compris qu’il n’était plus parmi nous.

Alors forcément, on a emmené tout ce beau monde chez le vétérinaire qui nous a annoncé qu’elle avait mis bas à 3 femelles et 1 mâle. Elle s’en occupait d’ailleurs vraiment super bien ! L’instinct, c’est quelque chose !

Les semaines suivantes ont beaucoup tourné autour des chatons. Vivre avec une chatte et 4 chatons nés chez soi, c’est quelque chose. On a vu chaque étape : l’ouverture de leurs yeux, leur croissance, leur déplacement… Mon fils qui avait vu grandir Raymond était aux anges. Forcément, Raymond nous manquait, mais c’était un tour de magie de la nature de faire succéder cette disparition par une arrivée de 4 chatons. On a même construit un enclos pour les aider à grandir en sécurité, on a accompagné la maman au mieux et je dois dire que ça reste une expérience incroyable…

On a décidé de garder une femelle et la maman, et de donner les autres.

On s’était renseignés auprès du vétérinaire parce qu’on avait cru comprendre que garder une maman et un bébé de sa portée était inadapté. Elle nous a dit que rien n’était contre-indiqué en ce sens. Avec le temps, il ne fallait pas s’attendre à voir une relation mère-fille s’installer pour toujours et rapidement, les deux deviendraient au mieux des copines et au pire des inconnues…

Une fois le sevrage avancé, les chatons sont partis un à un. On a trouvé super vite à les donner avec notre entourage. Ça nous faisait plaisir de savoir que les bébés étaient confiés aussi vite dans des familles avec qui on pourrait avoir des nouvelles. Il ne restait donc que Cutteuse et Zelda (on l’avait nommée comme ça parce que, bon, on ne se refait pas dans nos passions avec les jeux vidéo et que 2024 était l’année des noms qui commencent en X, Y ou Z).

L’histoire ne s’arrête évidemment pas là. Courant décembre, durant un déjeuner, je reçois un coup de fil.

Un vétérinaire me contacte car je suis identifié comme le propriétaire de Raymond… qui venait de lui être présenté par une dame en raison d’une blessure à la patte ! Et oui, Raymond était bel et bien vivant ! Je suis allé le chercher dans la foulée, chez un couple de jeunes retraités à 20 minutes de voiture de chez nous. À patte, c’est quand même un petit voyage d’une heure qui nécessite de passer de l’autre côté de la Somme. Ils avaient bien pris soin de Raymond (il avait pris 600g) pensant qu’il s’agissait de « Pupuce » le chat d’une voisine. Ils l’avaient emmené chez le vétérinaire parce qu’il avait la patte blessée et celui-ci a refusé les soins quand il s’est rendu compte que le chat ne leur appartenait pas. Depuis le mois d’août, Raymond était donc ailleurs, loin sans que ce soit loin…

Il a vite repris ses marques à la maison, une fois que je l’eus fait soigner à mon tour. Il avait été mordu à la patte, mais ce n’était rien de grave : un petit traitement par antibiotique s’est avéré suffisant. Mais évidemment, vous l’aurez compris, quelque chose avait changé : il devait désormais partager la maison avec deux chattes… Voilà comment nous nous sommes retrouvés en 2024 à passer de 1 chat, à 1 chatte, à 1 chatte et 1 portée, puis à une chatte et sa fille, à 2 chattes et un chat… On n’avait évidemment pas prévu ça et ça nécessite un peu d’organisation…

Voilà, pour vous, ça peut paraître insignifiant, mais pour moi, ces histoires de chats sont profondément marquantes. Elles me rappellent à quel point les événements inattendus peuvent transformer nos vies et renforcer notre résilience face aux imprévus. J’y vois plein d’analogies avec la vie que nous menons, nous, humains.

En tout cas, je voulais juste vous dire qu’il ne faut jamais perdre espoir quand on perd un chat. Évidemment, rien ne nous dit que Raymond, Cutteuse ou même Zelda ne disparaîtront pas à l’avenir. Mais quelque chose me dit qu’on a grandi en vivant ces péripéties…

Pour l’anecdote, je reste un peu traumatisé à l’idée de laisser sortir des chats : alors j’ai équipé Raymond et Cutteuse de colliers qui permettent d’accueillir des AirTags. On ne se refait pas quand on aime la tech !


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